Rue du maréchal Niel, les travaux d’un bâtiment qui accueillera 440 places de stationnement en silo, des commerces & des logements devraient démarrer à la rentrée 2024. Plus d’explications avec Mathieu Bernardin, l’architecte en charge du projet au sein de l’antenne bordelaise de l’agence CoBe Architecture & Paysage.
L’agence bordelaise de CoBe Architecture & Paysage est sur le point de démarrer la réalisation de 440 places de stationnement en silo, de commerces & de logements pour Legendre Immobilier, Aquipierre & Aire Nouvelle, filiale d’aménagement et de promotion immobilière bas carbone d’Equans.
Haute de sept étages, la construction accueillera :
- Deux locaux commerciaux de 160 mètres carrés ainsi que le hall d’accès aux logements avec son local vélo associé au rez-de-chaussée,
- 523 mètres carrés de bureaux répartis sur trois niveaux entre le rez-de-chaussée & le 3e étage qui disposeront d’une terrasse de 96 mètres carrés,
- Quatre plateaux de 2600 mètres carrés chacun qui abriteront 440 places de parking du rez-de-chaussée au 4e étage.
- Ces 440 places répondent à la fois aux besoins réglementaires de l’ilot et de plusieurs projets avoisinants (habitants, usagers) et seront également ouvertes au public en fonctionnement horaire,
- 34 logements, du T1 au T5 dans les trois étages supérieurs,
- Et un jardin partagé de 70 mètres carrés au quatrième étage pour les résident.e.s des logements.
Une conception bioclimatique
Transparente à l’eau & raccordée au réseau de chaleur Plaine de Garonne Energies alimenté par la géothermie, la construction a été imaginée en fonction des apports solaires dans l’objectif d’offrir un confort d’ambiance le plus naturel possible.
Ainsi, grâce aux espaces extérieurs de part & d’autre des logements qui ont été conçus comme des prolongements extérieurs adaptés à chaque saison, « la conception bioclimatique du bâtiment offrira plus de luminosité en hiver tout en conservant un réel confort thermique en été ».
En effet, tous les logements seront traversants ou multiorientés. Desservis par une coursive large de trois mètres, ils disposeront chacun de 25 mètres carrés d’espace extérieur en moyenne, dont un patio partagé ou privatif à l’entrée d’environ 12 mètres carrés & une terrasse de 14 mètres carrés.
« Nous avons porté une attention toute particulière à ces doubles espaces extérieurs dans l’objectif est d’offrir des lieux adaptés à l’ensoleillement de chaque saison tout en préservant l’intimité des occupants. »
Une structure mixte bois / béton
Concernant la structure de l’immeuble, son ossature au droit du parking sera réalisée en béton préfabriqué de couleur argileuse teint dans la masse en écho aux rives de la Garonne.
Dans les premiers niveaux réservés au stationnement, le bâtiment s’organise autour d’un ossature béton poteaux-poutres teintée dans la masse, soulignant l’empilement des planchers et permettant au bâtiment d’être largement ventilé naturellement.
Enfin, concernant la façade, les maçonneries & enduits à la chaux dans des teintes similaires au béton, ont été pensés de manière à offrir une unité à l’ensemble.
Des appartements évolutifs
Ainsi, « grâce à la forme de l’îlot qui résulte des préconisations de Winy Maas, l’architecte urbaniste de la ZAC Bastide Niel & des attentes sociales, environnementales & de haute qualité de vie de la SAS Bastide Niel, nous avons imaginé des logements qui s’accordent en tout point avec nos valeurs ».
Résultat ? Jamais la largeur d’un salon ne fera moins de 3,70 m2 ou celle d’une chambre moins de 2,50 m2. Enfin, certains logements seront modulables, évolutifs, comme par exemple les T3 qui sont conçus pour devenir des T4 si besoin.
« Pour un architecte, intégrer une programmation dans une forme comme c’est le cas à Bastide Niel, & non le contraire comme cela se fait généralement, n’est jamais chose facile. Néanmoins, nous avons toujours été soutenus & accompagnés par la SAS Bastide Niel ainsi que par Legendre et son groupement de co-promotion avec lesquels nous partageons des valeurs communes comme “le vivre ensemble”, la mixité des usages & le développement durable ».
« Et puis… N’est-ce pas notre rôle d’architecte de transformer un lot de contraintes en forces ? »