Courant 2027, l’EcoProjet Bastide Niel sur la rive droite de Bordeaux accueillera Patio, une résidence de 44 logements en accession sociale à la propriété ainsi que des locaux artisanaux. Porté par Alexandre Lacaze Architecte pour Axanis, filiale d’Aquitanis, le projet propose un environnement traversant et végétalisé conçu pour favoriser le lien avec la nature & offrir aux habitants des logements ventilés & multiorientés. Plus d’explications avec Alexandre Lacaze.
L’offre de logements en accession sociale à la propriété s’étoffe à Bastide Niel. En effet, après la construction de :
- 59 logements portés par l’Atelier Cambium et le studio elua pour exterrA/Domofrance ;
- 61 logements portés par l’agence d’architecture HOBO pour Axanis, filiale d’Aquitanis ;
- Et 36 logements pensés par l’agence Thierry Girault Architecte pour Axanis/Aquitanis ;
Alexandre Lacaze architecte, accompagné du paysagiste SOCAMA, s’apprête à lancer le chantier de 44 nouveaux logements accessibles depuis les rues du Maréchal Niel & des Esteys.
Réparti sur deux bâtiments distincts, hauts de quatre étages chacun, le projet d’une surface plancher totale de 3250 m² accueillera :
- 1 T1,
- 12 T2,
- 20 T3,
- 11 T4 dont 3 duplex,
- 586 m² réservés à des locaux artisanaux en rez-de-chaussée,
- Ainsi qu’un local vélo de 150 m².
Une rue intérieure largement végétalisée
L’un des points notables du projet réside dans sa conception traversante.
Pour cause, une rue intérieure baptisée « le chemin de traverse », largement végétalisée en pleine terre, séparera les deux bâtiments, créant une zone intermédiaire entre l’espace public (rue des Esteys et rue du Maréchal Niel) et les espaces semi-privés de la résidence.
Conçue comme un prolongement de la rue des Sarments, cette séquence végétalisée organisera les accès aux logements tout en marquant une transition douce entre la ville et les logements.
Une terrasse partagée et un jardin de contemplation
Mais ce n’est pas tout. Côté Est, une terrasse partagée végétalisée de 117 m² au premier étage agrémentera l’un des volumes, tandis qu’un jardin de contemplation de 105 m², inspiré des jardins japonais, s’installera au rez-de-chaussée du second, accessible par un porche.
Ces deux espaces communs s’inscriront dans une logique de respiration au sein de l’îlot : « Ces aménagements permettront d’apporter de la fraîcheur et d’ouvrir les bâtiments sur des usages partagés, tout en maintenant un équilibre de densité », explique l’architecte Alexandre Lacaze.
Des espaces pensés pour le confort quotidien
Les logements ont été pensés pour offrir des conditions de vie confortables, en s’appuyant sur une organisation traversante.
« L’objectif était de proposer des logements traversants, avec au moins deux orientations, parfois trois, pour garantir une circulation de l’air optimale, remarque Alexandre Lacaze, avant de poursuivre : c’est une exigence forte du projet : créer des logements bien orientés, bien ventilés, même dans une volumétrie innovante. »
Ainsi, la majorité des logements seront multiorientés favorisant une ventilation naturelle efficace et une bonne lumière intérieure tout au long de la journée.
Chaque unité disposera également d’un espace extérieur privatif, sous forme de loggia de 6 m² pour la plus petite, & de 25 m² pour la plus grande. « Nous voulions un vrai prolongement du logement, pas juste un balcon plaqué », précise l’architecte.
Extérieur métallique, intérieur minéral
« L’idée était de créer une rupture entre une enveloppe extérieure lisse, calepinée, et des ambiances intérieures plus organiques, plus souples dans leur expression », souligne Alexandre Lacaze.
C’est pourquoi la résidence repose sur une structure en béton massif, complétée par des charpentes bois en partie haute.
Les façades et toitures visibles depuis l’espace public sont habillées d’un revêtement métallique. Cette continuité de matière entre les parois verticales et les toitures participant à l’unité visuelle du projet.
En toiture, des panneaux solaires qui occuperont une surface de 48 m² sont intégrés conformément aux prescriptions réglementaires, venant discrètement s’inscrire dans l’enveloppe tout en contribuant aux performances énergétiques du bâtiment.
Puis, à l’intérieur de l’îlot, le langage change… Les surfaces situées en cœur d’îlot (autour du jardin de contemplation, de la terrasse partagée ou dans les loggias), sont recouvertes d’un enduit minéral épais, appliqué sur cinq centimètres. Le grain et la densité visent à renforcer la minéralité du lieu, afin d’offrir « un intérieur plus organique, plus souple ».
Une collaboration sur la durée
« Il y a eu des difficultés liées à la pandémie, mais la volonté commune de faire avancer le projet a toujours été là », insiste l’architecte, qui évoque une relation de travail constructive avec la SAS Bastide Niel composée de BMA, Domofrance & Aquitanis.
Ce projet marque également une première intervention de l’agence au sein même de Bordeaux, après plusieurs réalisations dans la périphérie (Cenon, Mérignac, Bruges) & d’un engagement de long terme dans le logement social, amorcé notamment à Pau.
Crédit des photos : 2pixels
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