Le chantier de canalisations qui est actuellement en cours de réalisation à Bastide Niel respecte et préserve les arbres centenaires existants et leurs racines. Ce processus d’évitement est « une innovation rare, voire inédite en France » selon Olivier Damas, consultant et expert en agronomie au sein d’ArcaGée* qui accompagne depuis 2015 la SAS d’aménagement Bastide Niel dans la gestion du risque environnemental sur le chantier de la ZAC.

L’aménagement de l’Eco quartier Bastide Niel s’inscrit depuis son lancement en 2009, dans une démarche globale de développement durable à travers la mise en œuvre de solutions innovantes. (Voir aussi :  Bastide Niel, une gestion éco-responsable et durable des déchets de terrassement).

D’une manière générale, la réalisation des travaux d’aménagement et de réseaux nécessite de prendre des mesures spécifiques de protection en cours de chantier. Or, la SAS Bastide Niel est allée encore plus loin en confiant à l’Atelier de l’Arbre une étude de diagnostic phytosanitaire. L’objectif ?  Repérer les arbres remarquables afin de les conserver. 

Les racines considérées comme un organe vivant à préserver

« C’est un travail au pinceau qui s’est déroulé le 5 juin dernier sur le chantier Bastide Niel. Une innovation rare voire inédite en France », annonce Olivier Damas d’ArcaGée.

« C’est la première fois dans un tel chantier que je vois des racines considérées comme un organe vivant à préserver », explique-t-il.

« En cohérence avec ce grand principe environnemental, nous avons respecté ici par ordre de priorité la séquence, soit :

  1. Eviter ;
  2. Réduire ;
  3. Compenser.

C’est une véritable démarche intégrée », précise Olivier Damas.

Ainsi, c’est d’abord le contournement d’un groupe de huit platanes qui a été privilégié (« éviter l’impact ») « car si on coupe une racine près du tronc d’un arbre, on interfère sur le système principal qui lui permet de s’alimenter ».

Puis, deux platanes ont bénéficié d’un traitement tout à fait particulier car la proximité des canalisations n’a pu être évitée (« réduire l’impact »).

La très grande majorité des racines charpentières conservées

« En effet, il faut imaginer que le réseau des racines d’un arbre, surtout aussi âgé, croît au-delà de la circonférence visible de ses branches. De fait, nous avons voulu réduire les séquelles au maximum sur les racines de ces deux arbres. Bien que les tranchées passent au plus près à 2,2 mètres du centre du tronc des deux arbres, et afin de prévenir tout impact lors des interventions et travaux, nous avons préalablement localisé et marqué les racines de plus de huit centimètres de diamètre. Le sol est ici constitué de sable en surface. Le but est de positionner les canalisations – qui in fine se trouveront en profondeur sous les racines – par le côté et non par le dessus, ce qui aurait obligé la coupe totale des racines. De cette manière, nous avons pu conserver la très grande majorité des racines charpentières ». 

« En 20 années de métier, je n’ai jamais vu une telle volonté de la part du maître d’ouvrage de conserver les arbres sur un chantier », conclut le consultant. 

À noter qu’un filet avertisseur a été placé et enterré 20 centimètres au-dessus des racines de ces arbres afin de signaler leur présence pour les travaux futurs. 

*ArcaGée : bureau d’études qui intervient auprès des décideurs dans le domaine de l’industrie, de la promotion, de la construction immobilière et de l’aménagement du territoire qui s’enquièrent des risques environnementaux, sanitaires et sociaux de leurs chantiers.


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